Comment faire baisser le taux de désabonnement à votre newsletter

Connaissez-vous votre taux de désabonnement ?

Le seuil recommandé, tous secteurs confondus, est de 0,1% (sources : Churchill et Online VP Consulting). Mais selon le logiciel d’emailing français Brevo, la moyenne est légèrement plus élevée à 0,15% (source : Brevo).

Alors, vous êtes plutôt en-dessous ou… au-dessus ?

L’email marketing est un levier puissant de conversion. Mais avec une mauvaise stratégie, il peut vite se retourner contre vous. Ils peuvent vous faire rater des ventes.

D’emails qui font fuir à emails qui font vendre. Je vous donne 5 erreurs de copywriting à bannir pour transformer chaque envoi en opportunité.

1. L’objet d’email raté : votre première impression gâchée

L’objet, c’est la première impression que vous faites dans la boîte mail de vos lecteur. C’est ce qu’il voit parmi tous les autres mails reçus.

Un objet qui ne donne pas envie de lire votre mail sera supprimé sans même avoir été lu. Et c’est votre taux d’ouverture qui chute.

Exemples :

❌ ​ »Newsletter mensuelle de janvier 2025″

Cet objet est mauvais, car le lecteur sait déjà qu’il reçoit une newsletter. Il n’y a aucun bénéfice, il ne sait pas de quoi ça va parler, ni ce qu’elle va lui apporter. C’est banal, ça ne donne pas envie d’ouvrir.

❌ ​ »🔥🔥🔥 OFFRE EXCEPTIONNELLE !!! Ne ratez pas cette opportunité UNIQUE 🔥🔥🔥 »

Ici, il y a plusieurs problèmes :

1. Le mail ne va pas passer le filtre anti-spam, parce qu’il y a trop d’émoji, de majuscules et de points d’exclamation.
2. « Offre exceptionnelle » ne dit rien de concret.
3. Les superlatifs « UNIQUE », « EXCEPTIONNELLE » créent la méfiance.
4. L’objet est trop long et ne s’affiche pas en entier sur mobile.
5. Et surtout, il ressemble à tous les spams qu’on reçoit tous les jours.

Le premier exemple finit dans la corbeille et le deuxième dans le dossier spam.

3 techniques pour des objets irrésistibles

Voici 3 techniques qui vous aident à écrire des objets qui font ouvrir.

La curiosité

La curiosité est un biais cognitif qui fonctionne très bien en copywriting. C’est un moteur puissant qui pousse vos lecteurs à ouvrir votre email, si elle est bien utilisée.

Le principe est simple : il suffit de révéler juste assez pour intriguer, mais pas assez pour la satisfaire.

Exemples :

❌ « Nos conseils marketing »
✅ « Le mot que 89% des marketeurs utilisent mal (et qui tue leurs ventes) »
✅ « Pourquoi j’ai arrêté de dire ‘Bonjour’ dans mes emails »

Pour rendre votre objet encore plus irrésistible, utilisez des chiffres précis, des contradictions ou des révélations contre-intuitives.

Le bénéfice immédiat

L’être humain est auto-centré, c’est-à-dire qu’il ne s’intéresse qu’à lui. Avec le bénéfice immédiat, on va activer le levier du What’s in it for me ?, littéralement « Qu’est-ce que je vais y gagner ? ».

Ici, il faut promettre une valeur concrète, que le lecteur pourra appliquer dès la fin de sa lecture.

Exemples :

❌ « Améliorez votre productivité »
✅ « Gagnez 2h par jour avec cette méthode en 5 minutes »
✅ « Le template qui m’a fait économiser 15h de travail cette semaine »

Ça marche encore mieux si vous quantifiez le bénéfice (temps, argent, effort) et ajoutez une notion de rapidité.

La vraie urgence

Quand je parle de vraie urgence, c’est : un nombre de places limité, une promotion qui se termine dans quelques heures, l’ouverture des portes pendant quelques jours seulement…

Pas de fausse urgence pour duper le lecteur.

C’est créer une vraie raison d’ouvrir l’email maintenant.

Exemples :

❌ « Dernière chance !!! »
✅ « Dernières heures pour en profiter avec plusieurs mois »
✅ « Mise à jour importante : Instagram change ses règles demain »

Et vous pouvez même combiner ces 3 techniques !

Par exemple, « 3 changements Instagram qui vont tuer votre reach (action requise avant vendredi) »

Travailler votre objet d’email est donc très important. Je vous conseille de l’écrire après avoir écrit votre email et d’en écrire plusieurs, pour ne choisir que le meilleur.

Vous pouvez aussi faire de l’A/B testing c’est-à-dire envoyer 2 newsletters avec un objet différent et voir celui qui fonctionne le mieux.

2. Négliger la preview : la deuxième chance loupée

La previews (ou prévisualisation) est une deuxième chance de capter l’attention. Il s’agit de la petite phrase que vous voyez en-dessous de l’objet dans votre boîte de réception.

C’est le complément de l’objet.

Si vous commettez ces erreurs, vous perdez une occasion de convaincre le lecteur d’ouvrir votre email :

• Laisser « Si vous ne visualisez pas cet email correctement… »,
• La laisser vide,
• Répéter l’objet mot pour mot,
• Mettre un texte trop générique,
• Faire une preview trop longue qui sera tronquée (35 à 90 caractères entre la version mobile et la version ordinateur).

Pour optimiser la prévisulisation, rédigez-la en même temps que l’objet et complétez-le. Vérifiez qu’il fasse environ 50 caractères pour respecter le seuil sur mobile et testez-le sur différents clients email (Gmail, Outlook…).

Par exemple :

• Objet : « Ces 5 erreurs qui augmentent votre taux de désabonnement »
• Preview : « Et comment les éviter »

4 templates objet + preview efficaces

Si vous ne savez pas comment les combiner, voici 4 templates qui vont vous aider.

Template 1 : question + réponse

• Objet : « Pourquoi vos emails finissent en spam ? »
• Preview : « 3 mots à bannir immédiatement »

Template 2 : problème + solution

• Objet : « Vos abonnés ne cliquent plus ? »
• Preview : « cette méthode relance tout en 48h »

Template 3 : curiosité + promesse

• Objet : « L’erreur que font 90% des marketeurs »
• Preview : « la solution est plus simple que vous pensez »

Template 4 : bénéfice + facilité

• Objet : « Doublez vos ventes par email »
• Preview : « sans changer vos prix ni vos produits »

3. Le contenu égocentrique : vous ne parlez que de vous

Désolée de le dire, mais votre lecteur se fiche de vous et de votre vie. A petite dose, ça peut vous aider à créer une connexion avec lui, mais ce qui l’intéresse, c’est lui et seulement lui.

Comme nous l’avons vu dans le point précédent, il veut savoir ce que vous pouvez lui apporter.

Si vous ne parlez que de vous, vous risquez :

• Un taux de clic réduit sur votre appel à l’action,
• Uun temps de lecture réduit, car il ne lira pas jusqu’au bout
• Et même un taux de désabonnement qui augmente.

C’est un cercle vicieux : plus vous parlez de vous, moins vous avez d’engagement, plus les algorithmes vous pénalisent, votre visibilité est donc réduite. Conséquence : vous parlez encore plus de vous pour « exister ».

Ma première astuce pour adopter une approche centrée sur le lecteur est de comparer le nombre de « moi/je » avec le nombre de « tu/vous ». Si ce premier est plus élevé, réécrivez votre texte.

Ensuite, parlez de leurs problèmes, de leur situation, montrez que vous vous intéressez à eux et que vous les comprenez.

« Vous galérez avec X ? » avant « Nous proposons Y ».

Ma troisième astuce est d’oublier le jargon technique. Parlez leur langage, utilisez leurs mots.

Enfin, racontez LEURS succès, à travers des études de cas clients. Montrez la transformation qu’ils ont vécu grâce à vous.

Voici un exemple pour mieux comprendre.

AVANT (égocentrique) :
« Nous sommes fiers de vous annoncer le lancement de notre nouvelle formation. Notre équipe d’experts a travaillé 6 mois pour développer cette méthode révolutionnaire. Nous avons déjà formé 500+ entrepreneurs. »

APRÈS (centré lecteur) :
« Vous perdez des clients à cause d’emails qui tombent à plat ? Cette méthode vous aide à transformer chaque envoi en machine à ventes. Résultat : +200% de taux de clic pour Marie, +150% de CA pour Thomas. »

Dans le deuxième exemple, on commence par le problème que vit le lecteur, ensuite on parle de la transformation, ce qu’il peut atteindre et enfin, on donne des résultats concrets avec des exemples clients. Le lecteur se projette immédiatement dans les bénéfices.

Mais adopter une approche centrée lecteur ne suffit pas si vous envoyez le même message à tous vos abonnés. Un prospect qui découvre votre marque n’a pas les mêmes besoins qu’un client fidèle depuis 2 ans. C’est là qu’intervient la segmentation.

4. L’absence de segmentation : tout le monde logé à la même enseigne

Avec la diminution du temps d’attention, vous devez frapper fort dès le début. Vous ne possédez en effet qu’à peine 3 secondes pour que votre lecteur décide si votre email vaut la peine d’être lu.

Entre la surabondance d’emails (vérifiez dans votre boîte mails, nous en recevons plus d’une centaine par jour) et l’ère de l’hyper-personnalisation (Netflix, Spotify, Amazon… tout est sur-mesure), vous devez vous démarquer. Les abonnés sont de plus en plus exigents et s’ils considèrent qu’un email n’est pas pour eux, ils le suppriment directement.

Un email impersonnel ne suscite aucune émotion chez vos lecteurs et ils ne se sentent pas concernés.

Résultats : vos désabonnements augmentent, vos emails deviennent invisibles et sont ignorés et vous perdez la confiance de votre audience, parce qu’elle pense que vous ne la comprenez pas.

Pour éviter ça, il faut segmenter votre base mails.

Voici 4 critères de segmentation efficaces.

4 critères de segmentation efficaces

Stade dans le parcours client

On peut résumer le parcours client de cette façon : prospect froid / prospect chaud / client / client VIP.

Évidemment, on adapte le discours selon le stade dans lequel il se trouve. Je l’ai déjà brièvement abordé dans la partie sur le contenu egocentrique, mais vous ne parlerez pas de la même façon au prospect qui vous découvre qu’à votre client fidèle depuis des années, qui achètent tous vos produits, ou presque.

Le premier vous découvre à peine, le second est un véritable fan, il vous connaît et il connaît la qualité de vos services. Il est convaincu, quand le premier reste à convaincre.

Il faut suivre le schéma suivant :

Prospect froid → éducation

Prospect chaud → preuve sociale

Client → fidélisation

Client VIP → up-sell (vendre un produit similaire, mais de qualité premium et plus cher)

Comportement d’engagement

Il faut aussi accorder de l’attention à l’engagement de vos abonnés. Vous pouvez les segmenter de cette façon : très actifs / modérément actifs / inactifs.

Pour chacun, vous allez donc adapter la fréquence des envois, mais aussi employer des tons différents.

Je vous conseille d’ailleurs de régulièrement nettoyer votre base mail. Ça consiste à supprimer les adresses mail des abonnés inactifs. Tous les 3 mois est une bonne fréquence.

Si vous le souhaitez, vous pouvez lancer une séquence de réengagement. Il s’agit d’une série d’environ 3 emails, dans lesquelles vous indiquez à votre abonné qu’il va être désabonné de votre newsletter, parce qu’il est inactif depuis des mois. Vous lui proposez de rester abonné en cliquant sur un lien et que sans action de sa part, vous supprimerez son adresse mail de votre base.

L’intérêt pour vous est de maintenant de bons taux d’ouverture et d’engagement, pour ne pas risques de pénalités de la part des algorithmes anti-spam.

Centre d’intérêt/besoins

Une autre façon de segmenter est d’utiliser les centres d’intérêt et les besoins de vos abonnés.

Ainsi, vous pouvez segmenter par produit/service qui les intéresse ou par la problématique principale à résoudre.

Il existe différentes façons de faire :

• Par le lead magnet qu’ils téléchargent sur une problématique en particulier,
• Par un quiz dont le résultat propose plusieurs profils,
• Avec un questionnaire dans votre email de bienvenue, dans lequel vous leur demandez de choisir la ou les options les plus pertinentes pour eux, etc.

Vous pouvez aussi segmenter selon les achats qu’ils ont déjà effectués. Par exemple, ils ont acheté votre produit d’entrée de gamme, vous pouvez leur parler ensuite d’un produit complémentaire ou du produit de milieu de gamme.

Données démographiques

Enfin, vous pouvez vous référer aux données démographique de votre audience. Ça comprend :

• Le secteur d’activité,
• La taille de l’entreprise,
• Le poste occupé
• Le niveau d’expérience du lecteur…

Par exemple, un coach peut segmenter entre ‘entrepreneurs débutants’ et ‘dirigeants confirmés’.

Avec cette segmentation, il va falloir adapter le langage que vous utilisez, mais aussi les exemples.

Vous n’allez pas vous adresser de la même façon à un dirigeant d’une multinationale qu’à un infopreneur qui gère seul son business.

Les problèmes et les attentes/besoins ne sont pas les mêmes, il faut donc montrer que vous les comprenez et les connaissez.

4 méthodes simples pour commencer à segmenter

La segmentation peut faire peur, mais il existe des méthodes simples pour commencer à segmenter votre base mails. J’en ai d’ailleurs déjà abordés certains dans les points précédents :

1. Enquête d’inscription : 2-3 questions lors de l’abonnement.
2. Tracking des clics : segmentation automatique selon les liens cliqués.
3. Scoring comportemental : attribuer des points selon ouvertures/clics/achats.
4. Segmentation progressive : commencer par 2-3 segments, puis affiner.

Vous pouvez commencer par segmenter les « nouveaux abonnés » vs les « anciens abonnés ». C’est déjà 50% de gains d’efficacité.

5. Le CTA flou ou multiple : trop de choix tue le choix

Connaissez-vous le principe de Hick ? Il indique que plus vous donnez d’options, plus le temps de décision augmente.

En email marketing, ça induit que si vous mettez 3 CTA différents, votre lecteur mettra 3 fois plus de temps à réfléchir et vous risquez d’avoir 3 fois moins d’action.

Il fait aussi face à la paralysie décisionnelle : face à trop de choix, le cerveau choisit… de ne pas choisir. Le lecteur supprime l’email et c’est une vente envolée.

Chaque CTA supplémentaire réduit son efficacité globale.

Donc ne donnez trop de choix à votre lecteur, sinon il sera perdu. Un CTA clair et unique augmente les chances de clic.

Pour faire simple, évitez :

• Les CTA multiples : « Téléchargez » + « Inscrivez-vous » + « Achetez » dans le même email.
• Les CTA flous : « En savoir plus », « Cliquez ici », « Découvrir ».
• Les CTA mal placés : seulement en fin d’email, noyés dans un grand paragraphe de texte ou encore, avec une couleur trop discrète qui ne les fait pas ressortir.

Écrire un CTA percutant

Pour écrire un bon CTA, il faut retenir la règle suivante : 1 email = 1 objectif = 1 CTA principal.

Servez-vous de ces 4 composantes lorsque vous écrivez vos appels à l’action :

1. Verbe d’action : « Téléchargez », « Réservez », « Obtenez ».
2. Bénéfice clair : Ce que la personne va gagner.
3. Urgence douce : « Maintenant », « Aujourd’hui » (si justifié).
4. Personnalisation : « Votre », « Mon », « Ma ».

Exemples :

• « Télécharger mon guide gratuit » (bénéfice + possession)
• « Accéder à ma formation maintenant » (bénéfice + immédiateté)
• « Partager mon avis en 30 secondes » (pour l’engagement)

L’idéal est de placer 2 CTA dans votre email, le premier au milieu et le second à la fin.

Respectez ces 5 conseils pour que votre taux de désabonnement reste dans les limites des clients mail.

Transformez chaque email en opportunité

Quand vous optimisez vos emails, voici ce à quoi vous pouvez vous attendre :

✔️​ Meilleur taux d’ouverture : vos abonnés sont intrigués dès l’objet.
✔️​ Meilleur taux de clic : votre contenu pousse à l’action.
✔️​ Moins de désabonnements : vous apportez de la valeur à chaque envoi.
✔️​ Conversion améliorée : vos emails raccourcissent le chemin vers l’action attendue.
✔️​ Meilleure délivrabilité : vous évitez les filtres anti-spam.
✔️​ Relation client renforcée : vous créez une relation authentique avec votre audience.
✔️​ Données exploitables : vous recueillez des statistiques fiables pour adapter votre stratégie de contenu.

L’objectif ? Évoquer ces émotions chez votre lecteur :

– La curiosité : il a hâte d’ouvrir vos prochains emails.
– La confiance : il sait que vous êtes là pour l’aider, pas juste pour vendre.
– Le sentiment d’être compris : vos messages résonnent avec ses besoins.
– L’urgence mesurée : il a envie d’agir, sans se sentir forcé.
– L’appartenance : il a le sentiment d’appartenir à votre communauté.

Chaque email est une opportunité en or de créer une connexion, d’apporter de la valeur et de convertir.

Alors transformez-les en conversations captivantes qui résonnent avec votre audience.

Vous voulez des emails qui fidélisent au lieu de faire fuir ? Découvrez comment je peux transformer votre stratégie email marketing.